La FAST fashion de moins en moins cotée ?

Fake news ou information vérifiée ?

Par Coline PONTIER-BURTIN et Laura PITETTE

Une rumeur est apparue à l’oreille de la rédaction : apparemment la FAST fashion serait en déclin, laissant place à une ère plus éthique et responsable. Mais est-ce vraiment le cas ? Les individus sont-ils prêts à abandonner leurs marques préférées où les collections réapparaissent plus vite qu’un(e) ex-toxique ? Découvrez dans cet article les motivations des 18-25 ans en matière de consommation de la mode, ainsi que leurs “tips” pour rester tendance sans se rendre dans des enseignes de FAST Fashion.

“La FAST Fashion, c’est démodé”

Comment peut-on imaginer que la FAST fashion soit démodée alors que son principe même est de renouveler ultra-rapidement des collections ? C’est ce que pensent les 18-25 ans. D’après un sondage que nous avons mené, 68% d’entre eux essayent d’en consommer le moins possible car : “les conditions de fabrications sont déshonorantes”, “ce n’est pas bon pour l’environnement”, ou bien aussi “pour une question d’éthique” et 63 autres arguments similaires.Alors oui, la FAST fashion est en déclin chez la Gen Z ! Cette prise de conscience envers toutes les conséquences de cette mode éphémère serait apparue principalement sur les médias Instagram, TikTok et à la télévision.

“Des boycotts à appliquer de toute urgence”

Lors de notre sondage, on a pu remarquer que 50% des jeunes sont prêts à appliquer des boycotts de toute urgence (ou en appliquent déjà) pour des marques différentes. Parmi les plus citées, on retrouve Zara, Temu, Shein, AliExpress, Nike. Il est de plus en plus évident que ces derniers s’engagent activement dans des initiatives environnementales et sociales, démontrant ainsi leur préoccupation croissante pour les problèmes de durabilité et de justice sociale.

L’association Zero Waste France notamment avec le #OnLaissePasPassé interpelle les enseignes qui ne respectent pas la loi, et invite les jeunes à se mobiliser à travers des post Instagram. Et spoiler alert … ça marche.

“La conscience sociale des jeunes, entre engagement et pression”

Aujourd’hui, les jeunes sont de plus en plus engagés. Une étude de l’IFOP a même démontré que plus de 7 jeunes sur 10 se sentent impliqués dans la lutte contre le changement climatique. C’est pas mal, non ?
Mais cet engagement ne relèverait-il pas d’un sentiment de culpabilité et de pression ?

En effet, les jeunes possèdent déjà un agenda assez rempli : entre les études, le boulot, les amis, la famille… ils ne savent plus où donner de la tête. Ajoutons à ça le poids de la conscience écologique et sociale, c’est comme si vous empiliez des sacs de courses sur des bras déjà chargés. Et la culpabilité de consommer de la Fast fashion est souvent un de ces sacs de courses supplémentaires.

« La fast fashion VS Les alternatives écolos »

Alors, les jeunes cherchent des alternatives plus respectueuses de l’environnement. Selon notre sondage, une grande partie opte pour Vinted à 65,4%, suivie des friperies à 45,2%, et enfin des marques indépendantes sur les réseaux sociaux à 32,7%. Cependant, on le sait, la fast fashion reste une manière de consommer assez commune.

Camille Saintives, enseignante-chercheuse à l’INSEEC, a mis le nez dans le sujet et s’est penchée sur la question suivante : Pourquoi continue-t-on à ne pas consommer écolo alors que tout le monde a conscience des arguments contre ? Tout simplement parce que ça nous rend heureux.

« C’est un spectacle que nous faisons »…
« Les gens veulent vivre une expérience ! »

Camille Saintives