Avavav

À la recherche du buzz pour se faire connaître ?

Par Alyssa ROUSSE et Elsa MAGISTER

Beate Karlsson, le cerveau derrière Avavav, a mis le feu à internet avec leur dernier défilé. C’était original, c’était audacieux, mais entre nous, c’était aussi un peu comme si un défilé de mode avait décidé de faire une excursion dans une décharge publique !

Mais, c’est quoi Avavav ?

Imaginez une marque de mode basée à Florence, mais qui ne ressemble à aucune autre. C’est comme si elle avait décidé de danser sur les chemins de la mode au lieu de les emprunter. Avec Avavav, on est loin des conventions, mais on se rapproche furieusement de l’audace et de l’innovation.

Et devinez qui est derrière tout ça ? Beate Karlsson, la directrice artistique d’Avavav. Elle a choisi de prendre les routes moins fréquentées de la mode, là où les règles sont faites pour être bousculées.

Ce qui rend Avavav encore plus unique, c’est son engagement pour la durabilité. La plupart de leurs pièces sont produites en quantité limitée, à partir de tissus récupérés dans des entrepôts locaux. Et tenez-vous bien, parfois même des chutes de tissus de grandes marques comme Louis Vuitton, Burberry ou Fendi trouvent une seconde vie chez Avavav. C’est dans cet esprit de réinvention que Beate Karlsson puise son inspiration pour créer des collections aussi excentriques qu’avant-gardistes. Motifs fous, couleurs éclatantes, découpes audacieuses… chaque pièce est unique, pour le plus grand bonheur des fashionistas en quête de nouveauté.

Et même si Avavav ne peut pas encore se vanter d’être 100% écolo, Beate Karlsson reste honnête et dénonce le greenwashing dans l’industrie de la mode. Avec Avavav, c’est le style avec un grand S, mais aussi une conscience avec un grand C.

« Au lieu de nous qualifier de durables, nous sommes transparents sur les complications que nous rencontrons au cours du processus de production et sur ce que nous pouvons et ne pouvons pas faire avec notre situation actuelle. Notre objectif est d’être totalement écologiques, mais aujourd’hui, nous ne pouvons pas le faire et continuer à exister”.

Le défilé sous les projecteurs

Chez Avavav, la perfection n’est pas le maître-mot. En fait, plus le défilé avance, plus on dirait qu’ils ont décidé de peindre la salle blanche avec des couleurs… provenant directement des déchets qui jonchent les mannequins et la scène. Finalement, ces derniers sont transformés  en un joyeux mélange entre top model et artiste de rue en pleine performance de glissade !

Le premier rang, armé de gants (parce que bon, faut pas tacher ses mains non plus !), avait l’honneur de lancer des débris sur les mannequins et la scène, modifiant ainsi le catwalk en un jeu version haute couture. Et la collection ? Aussi chaotique que le trafic sur le périf : chemises tachées, collants déchirés, pantalons troués et quelques pansements en guise d’accessoires.

Et le clou du spectacle ? Juste avant que la créatrice d’Avavav ne vienne saluer son public, elle se fait entarter par un mystérieux individu surgissant de nulle part. 

Alors, quel est le but de tout ce cirque ? Mettre en lumière la culture de la haine gratuite et parfois l’excès d’enthousiasme qui sévissent sur les réseaux sociaux. Le défilé automne-hiver 2024 d’Avavav, c’est la réponse à la critique facile.

Des réactions ironiques, mais pas que…

Concernant les réactions, le spectacle a carrément secoué les réseaux sociaux, avec une flopée d’internautes qui ont balancé des remarques sarcastiques ! Certains se sont même fendus de petites piques en soulignant que ce genre de défilé était l’occasion parfaite pour exhiber des « trésors » qu’on pourrait gentiment qualifier de « déchets vestimentaires« .